Affaire Bukanga-Lonzo : Kamuleta débusque Matata dans son jeu d’usure du temps

Quousque tandem abutere, Matata, patientia nostra? Il ne l’est pas dit mais c’est tout comme. Le président de la Cour constitutionnelle, Dieudonné Kamuleta Badibanga, n’a guère digéré les 45 jours de repos sollicités par les avocats de Matata Ponyo qui ont évoqué une recommandation des médecins traitants de l’ancien Premier ministre. “Quel que soit son état de santé, le prévenu Matata doit comparaître à l’audience du 16 octobre“, a tranché Dieudonné Kamuleta.

La décision du Président de la haute cour a été ainsi prise à l’audience de ce lundi 25 septembre après que l’absence de Matata Ponyo soit derechef constatée. Offusqué, le Procureur général a en effet qualifié la demande de la partie défenderesse de manœuvre dilatoire initiée par le prévenu en évoquant l’article 19 alinéa 2 de la constitution. L’ambiance dans l’assistance était aussi à la déception, tant l’opinion tient à l’éclosion de la vérité. Certains observateurs ont fait un rapprochement entre le repos médical sollicité par Matata et celui de Gode Mpoy comme il redoutait son éjection de son poste de speaker de l’Assemblée provinciale de Kinshasa.

Au terme de sa délibération en aparté, la Cour a levé l’option de renvoyer l’affaire au 16 octobre pour permettre au prévenu de comparaître. Et précision a été donnée que cette remise est dite contradictoire. Force est de constater que les jours s’égrènent, les élections arrivent, mais depuis le début de ce procès inhérent à des malversations financières dans le projet du parc agro-industriel de Bukanga-Lonzo, la Cour constitutionnelle n’a pas encore entamé l’étape de l’instruction du dossier du prévenu, candidat déclaré à la présidentielle de mi-décembre 2023.

Pour mémoire, les griefs portés à l’encontre du prévenu l’ex-Premier ministre, de ancien gouverneur de la Banque centrale du Congo, Deogratias Mutombo et du business man Groobler portent sur de présumés détournements de fonds, au bas mot 200 millions US$ à travers des échafaudages financiers reposant sur des surfacturations, la mise en place supposée des sociétés écrans, etc… Autres accusations, non respect des procédures légales dans les passations des marchés inhérents au projet du parc agro-industriel de Bukanga-Lonzo.

LaUnefm.cd

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