Toutes les batteries sont mises en marche pour mettre définitivement fin à la guerre d’agression imposée à la République Démocratique du Congo (RDC) par son voisin de l’est, nous citons le Rwanda.
Depuis les accords de Nairobi et de Luanda, en passant la rencontre de Doha entre les présidents Félix Tshisekedi et Paul Kagame devant l’émir du Qatar et celle de Washington entre les ministres des Affaires étrangères de la RDC et du Rwanda devant le haut représentant américain ayant abouti à la signature d’accord des principes pour désamorcer cette crise avec la promesse que dans les jours à venir les deux chefs d’État ennemis signeront un accord final devant le Président Donald Trump, les lignes bougent sur tous les fronts: diplomatique, militaire, politique, communicationnel et même spirituel.
Après le désengagement du Président angolais Joao Lourenço comme médiateur de cette crise après que Paul Kagame ait refusé de se rendre à Luanda pour rencontrer Félix Tshisekedi devant lui et qu’il ait seulement accepté d’aller au Qatar, l’Union africaine (UA), a désigné cinq nouveaux médiateurs, des sommités de la politique africaine.
Il s’agit là d’une équipe élargie de cinq anciens Chefs d’états africains qui a été nommée depuis le 25 mars dernier pour assurer la médiation de la crise sécuritaire dans l’est de la République démocratique du Congo.
Cette équipe comprend l’ancien président nigérian Olusegun Obasanjo, l’ancien président kenyan Uhuru Kenyatta, l’ancien président sud-africain Kgalema Motlanthe, l’ancienne présidente de la République centrafricaine Catherine Samba Panza, et Sahle-Work Zewde, l’ancienne présidente de l’Ethiopie.
L’un de ces médiateurs, Olusegun Obasanjo a jugé bon de rencontrer un sage de la politique congolaise pour son expérience et son expertise en matière des conflits armés, en la personne d’Antipas Mbusa Nyamwisi.

L’élu de Butembo aux législatives nationales et provinciales de décembre 2023 dans la province du Nord-Kivu a une maîtrise des causes lointaines et actuelles de la guerre d’agression. D’abord en tant que notable de cette province en minerais stratégiques, puis en sa qualité d’ancien ministre des Affaires étrangères et Coopération internationale et enfin ministre de l’Intégration régionale de la République Démocratique du Congo.
Selon un cadre du Rassemblement des Congolais pour la démocratie (RCD-KML), Mbusa a été consulté afin qu’il éclaire les lanternes d’Obasanjo sur cette crise sécuritaire afin de lui permettre d’avoir des éléments de langage pour battre en brèche les pensées expansionnistes et hégémoniques de Paul Kagame sur la RDC car il est un acteur majeur et le leader le plus écouté dans le Nord-Kivu.
Autre élément, Mbusa s’est caractérisé par la constance, l’honnêteté, la rigueur, le respect des biens et des finances publiques dans la gestion de la résistance public durant son passage au ministère des Affaires étrangères et Coopération internationale ainsi qu’au ministre de l’Integration régionale.
” Sous le gouvernement Sama Lukonde I, le ministre d’Etat Mbusa Nyamwisi restituait à l’Etat congolais l’argent non utilisé après chaque mission effectuée à l’etranger. I est un exemple de transparence dans les finances publiques. Les états financiers du Trésor public peuvent en témoigner”, affirmé un proche du député national Mbusa.
Autre qualité, l’homme n’est pas conflictuel, c’est un rassembleur. Il privilegie toujours un dialogue sincère et défend la vérité et surtout les intérêts de la République et s’impose à toute compromission qui mettrait en danger la souveraineté de la République Démocratique du Congo.
Ses proches rapportent que sa rencontre avec Obasanjo va éclairer l’equipe dirigeante de cinq mediateurs sur la crise sécuritaire dans l’est du Congo à convaincre le président Kagame à retirer ses troupes de la RDC
Selon les Nations Unies, environ un million de personnes, dont quelque 400.000 enfants, ont été déplacées depuis la fin janvier 2025, et ce nombre devrait augmenter à mesure que les hostilités se poursuivent dans le Nord-Kivu et le Sud-Kivu. De centaines de milliers de morts sont signalés. Un génocide oublié selon les autorités congolaises et les leaders de la société civile.
Laurette Mandala