Le paludisme tue plus que la COVID-19 et le SIDA. La RD-Congo est classée 2ème au plan africain et 3ème au plan mondial parmi les pays affectés par cette endemie. Pour combattre le paludisme d’une manière efficace, l’ONG Impact Santé Afrique, basée au Cameroun en collaboration avec le Programme national de lutte contre la paludisme en RD-Congo -PNLP- et l’ONG SANRU, a organisé une formation des professionnels des médias les engageant à s’impliquer dans la lutte contre le paludisme en RD-Congo. En marge de cette formation, Ségolène Moussala, Senior Communications Officer au sein de l’ONG Impact Santé Afrique -ISA- dont le rôle consiste à coordonner les activités de communication et l’engagement des médias au sein de cette organisation s’est confiée à média. Elle appelle les uns et les autres, surtout les médias à s’impliquer dans la lutte contre le paludisme en vue de sauver les vies humaines. Interview.
LaUnefm.cd: Dites-nous comment et pourquoi l’ONG Impact Santé Afrique -ISA- a été créée?
Ségolène Moussala: ISA a été fondée par Olivia NGOU, une spécialiste de la santé publique avec plus de 10 ans d’expérience dans la lutte contre le paludisme en Afrique. L’organisation, basée au Cameroun et dirigée par de jeunes femmes, se spécialise dans le plaidoyer et la communication stratégique. Notre objectif principal est d’améliorer la santé des populations en renforçant la société civile locale et en donnant aux communautés les moyens d’améliorer la qualité des services de santé et de mettre fin au paludisme.
Pourquoi ISA est-il exclusivement dirigée par les femmes quand on sait que la lutte contre le paludisme pour laquelle elle a été créé concerne les hommes et les femmes?
ISA est dirigée par des jeunes femmes, mais nous valorisons la diversité et l’égalité des sexes. La lutte contre le paludisme concerne effectivement tout le monde, et notre organisation encourage la participation de tous, quel que soit leur sexe.
Comment se passe votre collaboration avec les gouvernements et autres organisations non gouvernementales?
Notre collaboration avec les gouvernements et les ONG est essentielle pour la réalisation de nos missions. Nous travaillons en étroite collaboration avec les Programmes nationaux de lutte contre le paludisme et autorités locales pour harmoniser nos actions et garantir l’efficacité de nos programmes.
Pensez-vous que les pays africains puissent éradiquer, si ce n’est réduire, le paludisme d’ici 2030?
L’éradication totale du paludisme d’ici 2030 est un objectif ambitieux, mais avec une collaboration renforcée, des investissements adéquats, et une sensibilisation continue, nous pouvons considérablement réduire le fardeau du paludisme en Afrique.
Quel sera l’impact de la communication dans la lutte contre le paludisme, en particulier avec les médias que vous formez?
La communication joue un rôle vital dans la lutte contre le paludisme. Les médias que nous formons ont un impact significatif en diffusant des informations précises, en sensibilisant le public, et en plaidant en faveur de politiques efficaces. Leur contribution est inestimable.
La RD-Congo que vous avez ciblée dans la formation est classée 2ème en Afrique et 3ème au monde parmi les pays affectés par le paludisme. Pouvez-vous nous indiquer la position du Cameroun?
Le Cameroun figure également parmi les 11 pays les plus affectés par le paludisme.
Que recommandez-vous aux gens pour se protéger et prévenir le paludisme de manière plus efficace?
Pour se protéger du paludisme, il est essentiel d’utiliser des moustiquaires imprégnées, d’éliminer les eaux stagnantes propices à la reproduction des moustiques, et de rechercher un traitement rapide en cas de symptômes.
Quel message aimeriez-vous adresser à nos lecteurs?
À tous nos lecteurs, je vous encourage à vous joindre à nous dans la lutte contre le paludisme. Ensemble, nous pouvons réellement faire une différence pour les communautés en Afrique. Restons engagés et mobilisés. Merci.
Propos recueillis par OML