A la fin de sa mission en Afrique du Sud, où il est allé représenter le Chef de L’État Félix-Antoine, Tshisekedi Tshilombo à Mining Indaba, à partir de Cape Town, le Premier Ministre, Jean-Michel Sama Lukonde a fait, le 07 février 2024, le résumé de ce qui a constitué son agenda au pays de Mandela.
Il affirme avoir été, à Indaba, porteur du message sur la vision du Président de la République et du pays tout entier concernant le secteur minier. C’était pour lui, l’occasion de relever les opportunités qu’offrent le contexte du changement climatique et la nécessité de la transition énergétique, les potentialités de la République démocratique du Congo, qui apporte au monde les minerais stratégiques indispensables à cette transition ainsi que ce besoin, pour la RDC, de voir l’exploitation de ses ressources créer des emplois au bénéfice premièrement des communautés locales, spécialement les jeunes grâce au développement des chaînes de valeur ajoutée sur place en RDC, avec les investissements responsables attendus notamment dans les secteurs des énergies propres et des infrastructures de connectivité. Il a brandi la dynamique de l’assainissement du climat des affaires entamée par le pays avec des réformes courageuses en vue de se mettre à niveau par rapport à la compétition mondiale pour faciliter l’activité des investisseurs.
“Je suis venu participer à cette 30ème édition d’African Mining Indaba, représentant Son Excellence Monsieur le Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo et faire passer le message de sa vision et finalement la vision de la République démocratique du Congo dans le secteur minier. C’était une bonne occasion pour nous, d’abord d’assister à l’ouverture de ce grand événement à côté du président de l’Afrique du Sud, le président Cyril Ramaphosa, mais aussi tous les organisateurs puis les ministres directement impliqués sur la question minière, notamment le ministre des Mines de la République sud-africaine“.
A l’occasion de cette ouverture, j’ai eu à dire clairement ce qui est attendu du secteur minier, en ce qui concerne la République démocratique du Congo. Premièrement, la thématique était claire : “Comment tirer profit aujourd’hui de tous ces changements que nous avons, changement climatique et qui demandent ces minerais stratégiques dans la transition énergétique. Nous voulons que les communautés en soient les premiers bénéficiaires. Comment peuvent-elles devenir bénéficiaires ? D’abord en ayant plus d’investissements dans le secteur au niveau local. Parce que, lorsqu’on parle d’investissement responsable aujourd’hui et tous les jours, et c’est cela le message clair du président de la République, c’est qu’on veut voir le développement des chaînes de valeur ajoutée au pays, en RDC. Cela va permettre d’avoir plus d’emplois et répondre à cette demande de notre jeunesse. Et, j’ai clairement mentionné notre jeunesse à l’Est de la République démocratique du Congo, qui est en proie, malheureusement, à cette guerre et ces agressions pour lesquelles, nous faisons tous les efforts pour ramener la paix. A côté de ces investissements directs, nous voulons voir plus d’implication en ce qui concerne l’énergie. Et les énergies propres, nous en avons le potentiel tant du point de vue hydrologique que solaire. Là aussi nous attendons plus d’investissements. Nous avons des projets. Nous avons des sites sur lesquels nous savons donner des indications. Nous les avons invités à venir rencontrer nos différentes instances quant à ce. Au-delà de ce que nous avons fait passer comme message d’appel aux investissements dans ce secteur, et investissements responsables avec chaînes de valeur ajoutée, nous avons aussi parlé de notre rôle à nous : d’amener un climat des affaires assaini. Nous n’avons pas arrêté d’y travailler. D’abord au niveau de la Présidence de la République avec une cellule sur le climat des affaires, mais aussi au niveau de la Primature. Et voir comment, dans nos réformes, nous pouvons, tous les jours, nous mettre à niveau par rapport à la compétition mondiale et le système mondial dans lequel les différents acteurs tant miniers que d’autres acteurs peuvent venir investir. C’est pour cela que nous nous sommes inscrits dans ces réformes de digitalisation, mais aussi de lutte contre la corruption de manière que tous les jours on puisse capter plus de ressources et cela, au bénéfice de nos populations”, a-t-il affirmé.
Le Premier Ministre a dit aussi avoir insisté sur la diversification de l’économie, un autre moteur de création des emplois. Et dans la foulée, il a évoqué, en termes de retombées de cette participation, la signature du contrat entre la RDC, la banque sud-africaine de développement et l’entreprise GUMA pour la construction des routes de desserte agricole en RDC.
Lionel Ipakala